Un siège aménagé dans un rocher permet d'avoir une vue d'ensemble du site
Le Ronc das Fadas est un énorme bloc de granit en retrait de la falaise (visible en arrière plan).
Il est entouré par au moins deux autres blocs plus petits qui portent des cupules alignées et des bassins
Gravés à la Préhistoire récente (âge du Bronze, âge du Cuivre ?), rien ne permet de dater précisèment le site.
On sait juste qu' au moins 75 à 80 signes gravés sur le "Ronc des Fadas" ont été reconnus  et analysés
 
Les gravures sont constituées d'au moins :
 
24 croix simples,
de 12 croix bouletées (les extrémités des croix sont terminées par de petites cupules),
de 2 croix arbalétiformes,
d'1 trident,
de 2 croix sur pied,
d'un anthropomorphe complexe,
d'une croix à branche coudée,
de 2 croix à doubles branches transversales,
de 14 lignes ou figures incomplètes,
de 5 figures curvilignes
et d'au moins 3 cupules.
 
De nombreuses gravures sont certainement incomplètes ou mal gravées car leurs significations restent inconnues
la photo du haut (photo Hugo Soria) montre la falaise contre laquelle était adossée les cabanes dès la Préhistoire. Des rigoles taillées dans le grès permettaient d'acheminer l'eau sur les habitations ou vers de grands vases.
Une source pérenne surplombe le site.
 
Les blocs gravés sont distants d'une trentaine de mètres de la falaise.
 
A droite et à gauche, photos de cupules et bassins gravés sur les blocs autour du Ronc das Fadas.
 
Ci-dessous, "l'escalier" de cupules qui monte sur le sommet d'un autre rocher et mène au "siège" gravé.
Le Rocher des Fages -Le Rocher des Fées - Lo Ronc das Fadas     (Lozère)
Le "ronc de las fadas", ou "ron de las fados", le rocher des fées, appellé aussi "rocher des croix" a été étudié et décrit par plusieurs historiens et préhistoriens (Camille Hugues, 1989, J. Dhombres, 1961, et surtout M. Lorblanchet). Haut de 5 mètres, il présente un grand nombre de gravures sur plusieurs de ses faces. Quelques tessons ont été trouvés à ses pieds.
 
La face nord présente environ 75 figures en forme de traits, entre 1 m et 1m60, obtenues par piquetage et raclage. On y voit des croix, des bâtonnets, des signes anthropomorphes, des arceaux, des cupules. Ces signes se recoupent, se superposent par endroit. Michel Lorblanchet a pensé voir ici la figuration de scènes autour des grands anthropomorphes. Quant à la datation de ces schémas, elle a longtemps été estimée contemporaine de l'âge du Fer, époque où des figures analogues concourent à la décoration des poteries incisées ou au champlevé. Mais cette datation est maintenant remise en question, sur la base de plusieurs arguments. Des figures de même type mais beaucoup plus récentes (période historique, voire largement après la fin du moyen-âge) ont été identifiées un peu partout, par exemple sur des murs de certains vieux bâtiments du causse Méjean... Et puis, il y a la nature de la roche. Il s'agit d'un grès très friable, qui se détériore très rapidement avec les intempéries. La mémoire orale se souvient qu'il y a encore peu de décennies les gravures étaient beaucoup plus visibles. Comment imaginer qu'elles aient réussi à traverser des millénaires ?
 
A l'opposé de la face qui porte les gravures, de petites marches ont été creusées pour atteindre le sommet du rocher, qui est lui-même couvert de cavités de diverses formes. Sur deux faces parois du rocher, plusieurs cavités rectangulaires sont interprétées comme réceptacles de poutres pour la charpente d'un abri. Si cette explication semble plausible pour plusieurs des cavités (les plus petites) il n'est pas réaliste pour la plus importante d'entre elles qui mesure environ 50 cm de côté. En effet, pour justifier la taille de cette cavité, il faudrait imaginer une poutre d'une taille colossale. On ne voit pas à quoi elle aurait servi dans un lieu relativement étriqué comme celui-ci. D'ailleurs, pour quelle raison cette poutre aurait-elle été taillée carrée, ce qui est complexe et long, au lieu d'utiliser des poutres rondes, utilisant la forme naturelle des troncs d'arbres ? La cavité est par ailleurs située à un emplacement qui semble inutile : relativement basse, elle n'aurait permis que la mise en place d'un abri de petite taille. Enfin, elle présente une surface horizontale, ce qui est curieux pour une poutre partant dans une direction à priori descendante...
 
La surface plane semble parfaitement conçue pour s'y assoir. Sur cette plateforme, on contemple une partie du site
 
A l'est du rocher des fées, un autre rocher orné d'une sorte de croix de Lorraine avec des marches artificielles.
Un troisième rocher, au sud des précédents, porte également quelques gravures, et présente sur une de ses faces une sorte de "chaîne de cupules", qui pourrait ressembler à une sorte d'escalier tellement peu marqué qu'il n'aide pas du tout l'ascension, d'autant que l'accès par l'autre face est évident.
Vue Google Earth Pro en cliquant sur la photo
Gravures rupestres : le Roc des Fages
 
relevé Gilbert Fages
 
les gravures sont concentrées  sur le bas du rocher comme le montre la photo ci-dessous
 
les gravures deviennent de moins en moins visibles car la roche s'érode.
© 2010 - Bruno MARC
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