Ce site est unique dans tout le sud de la France. En effet, sur une aire d'à peine 10 km2 ont été plantés il y a plus de 4000 ans plus de 150 menhirs. Certains chercheurs avancent le nombre de 154 et d'autres au-delà de ce chiffre. Mais qui s'est lancé dans le décompte exact de ces pierres plantées ?
Le premier grand inventaire de ces monolithes remonte aux années 1940 avec le docteur Morel qui en dresse deux inventaires. Depuis, peu ou pas de publications sur ce site, sinon confidentielles.
Grâce aux collectivités territoriales et au Service des Antiquités dirigé en Lozère par Gilbert Fages, ce patrimoine est en train de sortir petit à petit de l'ombre. En effet, tout au début du XXe siècle, c'était tout au plus entre trois et sept menhirs qui étaient encore debout. Dans les années 1980-1990, une trentaine de pierres avait été relevée. Aujourd'hui, ce sont au moins 80 menhirs qui ont retrouvé la verticale.
Parmi ces derniers, on notera au sud des hameaux de la Vaissière et de la Fare deux très grands menhirs mesurant respectivement 4,80 m et 4,50 m hors sol. Encore couchés il y a quelques années mais aujourd'hui remis à la verticale, ils avoisinaient les 6 mètres de longLa Cham des Bondons est un plateau calcaire d'une dizaine de kilomètres carrés s'étendant au sud-ouest du mont Lozère, à une dizaine de kilomètres de Florac, dans le département de la Lozère. Ce plateau tient son nom du mot occitan local Cham (plateau ou causse) et de la proximité de la commune des Bondons.
Avec ses 154 menhirs de granit, le site constitue la deuxième concentration de monuments mégalithiques en Europe après les alignements de Carnac en Bretagne. On estime que la mise en place de ces pierres doit se situer entre la fin du Néolithique et l'âge du Bronze. Ce site recèle également une curiosité géologique : deux mamelons de marnes noires ayant résisté à l'érosion et dominant la vallée du Tarn, le Puech d'Allègre et le Puech de Mariette, ensuite renommés Truc de Miret et Truc des Bondons. Ces puechs (du latin podium, terre élevée), comme on les appelle, seraient issus selon la légende de la boue tombée des sabots de Gargantua.
Le site de la Cham des Bondons fait partie du parc national des Cévennes.
This site is unique in all the South of France. Indeed, on an area of hardly 10 km2 were planted more than 4000 years ago more than 150 menhirs. Certain researchers advance the number of 154 and the others beyond this figure.
The first big inventory of these monoliths goes back up to 1940's with the doctor Morel who draws up two inventories of it. Since, little or no publications on this site, otherwise confidential.
Due to regions with a measure of autonomy and in the service of Antiques steered in Lozère by Gilbert Fages, this patrimony is going out bit by bit of the shadow. Indeed, everything at the beginning of XX-th century, it was at the most between three and seven menhirs which stood still . In the years 1980-1990, around thirty stones had been raised. Today, they are at least 80 menhirs which found the vertical line.
Among these last ones, one will note in the South of the hamlets of la Vaissière and la Fare two very big menhirs measuring respectively 4,80 m and 4,50 m except ground. Still slept some years ago but today put back{*handed*} upright, they bordered the 6 metres long. La Cham des Bondons is a calcareous plateau of about ten square kilometres extending in the southwest of the mountain Lozère, in about ten kilometres of Florac, in the department of Lozère. This plateau holds its name of the local word occitan Cham (plateau) and of the nearness of the municipality of les Bondons.
With the 154 granite menhirs, the site constitutes the second concentration of megalithic monuments in Europe after Carnac's adaptations in Brittany. One esteems that the implementation of these stones has to be situated between the end of the Neolithic and the age of the Bronze. This site also conceals a geologic curiosity: two big hills of black marls having resisted to the erosion and dominating the valley of the Tarn, Puech d'Allègre and Mariette's Puech, then reappointed Truc de Miret' and Truc des Bondons. These "puechs" (of the Latin podium, the high ground), as one calls them, would arise according to the legend of the mud fallen from the hoofs of giant Gargantua.The site of Cham des Bondons is a part of the national park of Cevennes.
Les Menhirs de la Cham des Bondons, Lozère
On rejoint la Cham des Bondons par le village du Pont-de-Montvert en allant via la route D35 en direction du hameau de Runes célèbre pour sa cascade. On peut aussi emprunter la route N106 qui traverse Florac et se dirige vers le nord vers Mende, puis en bifurquant sur le causse de Sauveterre au niveau du col de Montmirat. De Mende, l'accès vers la Cham des Bondons est aussi très facile. Un parking sert de point de départ à deux circuits de randonnée proposés par l'office de tourisme.
En premier lieu, on remarque que tous les menhirs de cet ensemble sont en granite extrait des pentes sud du massif du mont Lozère. Or, ces pierres ont été plantées en terrain entièrement calcaire. Elles ont donc été transportées pour être érigées à cet endroit sur une distance minimum de 800 m. Pour certaines pierres, la distance entre le lieu d’extraction et le lieu d'érection doit se compter en kilomètres.
En second lieu, les menhirs ne semblent pas disposés dans l'espace de manière rationnelle. On trouve un grand nombre de menhirs seuls, des menhirs par paires et plus rarement en ligne de trois. Des demi-cercles et de vagues cercles (cromlechs) se dessinent dans le second regroupement de la Fage et celui de la Baraque de l'air. Il n'y a donc pas ici de longs alignements du type Carnac en Bretagne ou des dispositions en cercles parfaits comme sur le causse de Blandas dans le département du Gard. Les plus grands menhirs sont souvent sur des buttes mais là encore ce n'est pas une généralité.
En troisième lieu et le plus sujet à hypothèses, c'est bien sûr de connaître la motivation des constructeurs préhistoriques d'élever autant de pierres en un endroit aussi restreint. On a ainsi parlé de balisages de chemins antiques par temps de fortes neiges, de bornes indicatrices d'entrées de mines, de jalons d'une « route de l'uranium »... Rien ne permet aujourd'hui d'étayer ou de réfuter totalement telle ou telle hypothèse. Néanmoins, on peut avancer l'idée que ces monolithes dressés par dizaines auraient pu démontrer le fort sentiment religieux et la puissance d'une tribu sur d'autres. Nombreuses sont les légendes arrivées jusqu'à nous et qui rappellent le pouvoir de fertilité et de force attaché aux pierres plantées. En planter autant sur quelques kilomètres carrés devait revêtir une très importante symbolique religieuse sinon politique et ainsi conférer à la Cham des Bondons il y a plus de 4000 ans la notion de « lieu sacré ». Cependant, la fonction originelle de ces monolithes dirigés vers le ciel reste inconnue.La Cham des Bondons, en plus d'être la seconde plus importante concentration européenne de menhirs après Carnac, est aussi un très agréable lieu de randonnée très facile à explorer, pour découvrir les vestiges de la préhistoire lozérienne et cévenole.
Dolmens & Menhirs du Sud de la France
Ardèche, Lozère, Menhirs de la Cham des Bondons